06 décembre 2018

Une première mondiale : des recherches nord-américaines auraient déterminé le « point de basculement » de la concentration sécuritaire de phosphore dans un bassin versant.

Des scientifiques de l'Université de Montréal ont découvert pour la première fois qu'ils pouvaient calculer une quantité maximale de phosphore pouvant être ajoutée à un bassin versant avant qu'il ne devienne un problème environnemental.

La recherche a été dirigée par un étudiant au doctorat, Jean-Olivier Goyette. L'équipe de recherche a examiné les données de 23 bassins versants près du bassin du fleuve Saint-Laurent au Québec.  "Goyette a estimé les niveaux de phosphore accumulés au cours du siècle dernier et a comparé ces données aux niveaux de phosphore mesurés dans l'eau au cours des 26 dernières années pour déterminer quand, exactement, les bassins versants locaux ont été surchargés ».

En fait, les résultats de l'étude sont considérés comme si révolutionnaires qu'ils ont été publiés dans Géoscience de la nature. Les résultats ont montré que « les bassins versants retiennent en moyenne 2,1 tonnes de phosphore par kilomètre carré avant qu'un lessivage important dans les eaux de surface ne se produise”. "Goyette note que cette valeur seuil « étonnamment basse » est atteinte assez rapidement. Dans les années 1950, lorsque l'agriculture de masse a commencé au Québec, plus de la moitié des 23 bassins versants avaient déjà dépassé leurs limites de phosphore”. 

"Et malgré les progrès technologiques et les changements d'utilisation des terres pour mieux contenir les engrais appliqués sur les champs agricoles, la contamination des systèmes terrestres et aquatiques par le ruissellement agricole reste un gros problème pour les systèmes d'eau douce en Amérique du Nord".

L'article a mis en évidence le problème de la surutilisation des engrais dans l'agriculture moderne. "Au fur et à mesure que les cultures poussent, elles absorbent le phosphore du sol, bien que tout phosphore non utilisé par la plante reste enfermé dans le sol”. Cependant, le phosphore pénètre également dans les cours d'eau par le ruissellement agricole, ainsi que par les déchets animaux et humains. Diverses sources de phosphore pénétrant dans les plans d'eau signifient que la concentration peut s'accumuler très rapidement.

Phoslock est l'un des produits utilisés par Phoslock Environmental Technologies (PET) pour réduire la concentration de nutriments dans l'eau. Phoslock lie l'excès de phosphore dissous dans la colonne d'eau et le phosphate qui est libéré des réserves de phosphate dans les sédiments. Phoslock est utilisé par les gestionnaires de plans d'eau comme outil pour contrôler le phosphore qui alimente les proliférations d'algues nocives et persistantes.

L'article complet est à lire sur https://www.alternativesjournal.ca/community/blogs/sustainable-aj/our-land-sponge-can-hold-no-more